Ériger la Francophonie en une communauté de valeurs

La francophonie est une communauté linguistique. Elle doit dépasser cette phase et devenir une communauté de valeurs. En demeurant une communauté linguistique, elle ne sera qu’un moyen de retarder le déclin de l’usage du français.

Il me paraît, au-delà de la coopération qui doit exister entre les Etats, et dans le domaine juridique, entre les juridictions francophones et l'organisation des colloques, que la Francophonie doit instituer une juridiction internationale qui aurait pour mission de promouvoir une sorte de droit commun moderne portant sur de nouvelles valeurs fondamentales. Il n’existe actuellement aucun mécanisme ou instrument de promotion d’un droit francophone.

Il y a lieu d’élaborer une charte énonçant des principes essentiels et d’avenir portant sur de nouvelles valeurs victorieuses, tels les droits linguistiques, la bioéthique, l’écologie, le commerce équitable, l’humanisme etc. La déclaration de Bamako et l'acte final du symposium Bamako +5 ne répondent pas à ces exigences. Ces deux textes ne portent que sur les droits de la première génération et ne sont pas coercitifs.

Une juridiction internationale (ou même transnationale) aurait pour mission de faire respecter par les États les droits proclamés. La francophonie doit avoir un système normatif distinct. Cela engagera les Etats membres de l'Organisaion internationale de la francophonie à intégrer davantage du droit francophone dans leur ordonnancement juridique.

Parvèz DOOKHY

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Abdou Diouf et Louise Arbour appellent les Etats membres de l’OIF à la
ratification des instruments internationaux relatifs aux droits de
l’Homme et à leur mise en oeuvre
A l’occasion du lancement, ce 10 décembre 2007, de l’année de célébration du
soixantième anniversaire de la Déclaration Universelle des droits de l’Homme, Abdou
Diouf, Secrétaire général de la Francophonie, et Louise Arbour, Haut Commissaire des
Nations Unies aux droits de l’Homme, entendent, de façon conjointe, appeler les Etats
membres de l’OIF à la ratification généralisée des instruments internationaux relatifs aux
droits de l’homme et à leur pleine mise en oeuvre.
Fondée non seulement sur le partage d’une langue, le français, mais aussi sur la défense
de valeurs communes, portées notamment par la Déclaration universelle des droits de
l’Homme, l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) contribue pleinement à
l’instauration et au développement de la Démocratie, au soutien à l’Etat de droit et aux
droits de l’Homme. L’adoption de la Déclaration de Bamako, en novembre 2000, de l’Acte
final du Symposium Bamako + 5, cinq ans plus tard et, en mai 2006, de la Déclaration de
Saint Boniface sur la prévention des conflits et la sécurité humaine ont consolidé
l’engagement constant de la Francophonie dans ces domaines depuis sa création.
C’est dans le cadre de leur partenariat renforcé par un programme de coopération triennal
2007-2009, que l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) et le Hautcommissariat
des Nations Unies aux Droits de l’Homme (HCDH) ont souhaité collaborer
activement afin de promouvoir, dans l’espace francophone, le respect des droits de
l’Homme et des traités les garantissant, conformément aux engagements inscrits dans la
Déclaration de Bamako.
Pour l’OIF, dont les membres sont présents sur les 5 continents et représentent près d’un
tiers des membres du Conseil des droits de l’Homme, la commémoration de ce
soixantième anniversaire est l’occasion de réaffirmer l’adhésion de la francophonie au
caractère universel, interdépendant et indivisible des droits de l’Homme.