En 2020, la francophonie fête ses 50 ans
Dans
les coulisses de l’histoire de la francophonie institutionnelle, l’acte
fondateur a été posé le 20 mars 1970.
En
effet, sous l’égide des pères de la francophonie dont Léopold Sedar Senghor, Norodom
Sihanouk, Habib Bourguiba, Hamani Diori, les représentants de 21 Etats et
gouvernements ont signé à cette date sur les rives du fleuve Niger, à Niamey, une
Convention créant une organisation intergouvernementale, l’Agence de Coopération Culturelle et
Technique (ci-après « A.C.C.T »).
L’objectif
de cette agence est de diffuser,
partager les cultures entre les pays signataires, de promouvoir l’éducation, de
mettre en place une coopération culturelle et technique en usant de la langue commune, le français.
Si
dans l’hexagone, le français est déclaré langue officielle en 1539, dans le
monde francophone, c’est en 1970 que la langue française est érigée en tant
qu’instrument nécessaire au service du rapprochement entre les peuples et les
nations, et ce, à l’orbe de la planète, sur les cinq continents.
En
2020, 88 Etats et gouvernements composent désormais la francophonie, soit plus
d’un milliard d’habitants.
Dans
un monde de plus en plus globalisé, la francophonie, édifice au socle toujours attractif,
reste confrontée à de nombreux défis. La défense de la langue française ne peut se
concevoir, s’appréhender dans un esprit de concurrence, de compétition, mais de
partage, d’adaptation à notre ère.
En
sus de ses aspirations premières et fondamentales, la francophonie, modèle de
diversité, a vocation d’encourager la paix, la démocratie, les droits de
l’Homme, d’instiller la solidarité
économique, mais aussi à permettre d’asseoir la coopération face aux nouveaux
enjeux climatiques et environnementaux.
Si la nécessité d’intégrer davantage le
français aux nouvelles technologies (dont internet -où le français est la
quatrième langue utilisée après l’anglais, la mandarin, l’espagnol) phagocyte de
manière récurrente les feux de l’actualité en la matière, l’urgence d’investir
dans l’éducation des filles, la formation des femmes dans l’espace francophone
demeure prioritaire.
Rappelons que 132 millions de filles
dans le monde ne sont pas scolarisées.
Ensemble, développons des stratégies et des
politiques nouvelles, mobilisons-nous afin de renverser les perspectives,
construisons un monde novateur pour les générations futures.
Yola
Minatchy