20 novembre 2013





Journée mondiale de l'enfance
L'UNICEF attire l'attention sur les violences
et la maltraitance cachées



Photo: © UNICEF/NYHQ2012-1124/Shehzad Noorani, Liberia, 2012




À l'occasion de la Journée mondiale de l'enfance, qui marque l'anniversaire de la Convention relative aux droits de l'enfant, le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a appelé mercredi la communauté internationale à accorder une plus grande attention aux millions d'enfants victimes de violences et de mauvais traitements non signalés ou qui passent inaperçus.


« Trop souvent, les mauvais traitements sont perpétrés dans l'ombre. On ne les détecte pas, ils sont passés sous silence et trop souvent, on les accepte, ce qui est encore pire », déclare le Directeur général de l'UNICEF, Anthony Lake, dans son message adressé à l'occasion de la Journée.

« Nous avons tous la responsabilité de rendre 'visible l'invisible', que ce soient les gouvernements, qui doivent promulguer et faire respecter des lois interdisant la violence à l'égard des enfants, ou les simples citoyens qui refusent de garder le silence lorsqu'ils sont témoins de maltraitance ou la soupçonnent », a-t-il ajouté.

La violence à l'égard des enfants prend bien des formes, y compris les violences domestiques, les abus sexuels ou des mesures disciplinaires trop strictes. On la constate souvent en situation de guerre ou de conflit armé. Elle peut infliger des souffrances physiques autant que psychologiques aux enfants.

« La violence à l'égard des enfants fait plus que blesser ceux qui la subissent, elle déchire le tissu social, mine la productivité, le bien-être et la prospérité », affirme M. Lake. « Aucune société ne peut se permettre d'ignorer la violence à l'encontre les enfants. »

Il existe des approches efficaces pour prévenir et combattre les violences à l'égard des enfants. On peut fournir un appui aux parents, aux familles et à tous ceux qui s'occupent de jeunes, renforcer les aptitudes des enfants pour les aider à se protéger contre la violence, œuvrer de façon explicite à modifier les normes et attitudes sociales qui tolèrent la violence et la discrimination et renforcer et faire respecter les lois et politiques qui protègent les enfants.

La Journée mondiale de l'enfance célèbre aussi l'adoption de la Convention relative aux droits de l'enfant, qui fête son 24ème anniversaire cette année. Adopté en 1989, cet instrument juridiquement contraignant a été le premier à affirmer que les droits de l'homme s'appliquent à tous les enfants. Elle spécifie que chaque enfant, où qu'il se trouve dans le monde, a le droit de survivre et de grandir à l'abri de toutes les formes de violence.

L'UNICEF rend aussi honneur, en ce jour, au travail important accompli par Child Helpline International (CHI), un réseau mondial regroupant 173 lignes d'assistance téléphonique dans 141 pays, qui fête aujourd'hui son 10ème anniversaire. Dans un rapport mondial publié aujourd'hui, le CHI affirme que la violence, la maltraitance et l'abandon figurent parmi les principales raisons pour lesquelles enfants et adolescents composent ces numéros d'appel à l'aide et qu'elles comptent pour 17% de tous les appels de ces dix dernières années.

Source: UNICEF/ONU

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Droits de la femme









Abdou Diouf lance le Réseau francophone
pour l'égalité Femme-Homme



Ce vendredi 25 octobre 2013 à Paris, Abdou Diouf, Secrétaire général de la Francophonie, a lancé le Réseau francophone pour l’égalité femme-homme, en présence de Madame Yamina Benguigui, Ministre déléguée auprès du Ministre des Affaires étrangères de la République française, chargée de la Francophonie et de Madame Françoise Bertieaux, députée au Parlement bruxellois et à la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB), Présidente du réseau des femmes parlementaires de l’APF. Madame Isabel Tshombe, Représentante personnelle du Président de la République démocratique du Congo (pays-hôte du Sommet de la Francophonie en 2012) et Monsieur Paul Badji, Ambassadeur du Sénégal à Paris, représentant le pays-hôte du prochain Sommet de Dakar en 2014, étaient également présents.

Afin de répondre à l’Appel des femmes qui, le 20 mars 2013, ont demandé à l’ensemble des acteurs de la Francophonie de veiller à l’égalité des droits entre les femmes et les hommes et aux dirigeants francophones de mettre en œuvre le Plan francophone d’action 2013 dans ce domaine, le Secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf, a souhaité mettre en place ce réseau afin de promouvoir la prise en compte du genre dans l’action de la Francophonie, notamment pour l’adoption et la mise en œuvre des textes sur l’égalité et la révision des textes discriminatoires. «  Je place l’égalité des femmes et des hommes au cœur de mes priorités et je tiens à ce que cette thématique occupe désormais une place transversale dans tous les champs d’activités de la Francophonie » a indiqué Monsieur Diouf dans son discours.

Ce réseau, qui regroupera des représentants de réseaux francophones, d’ONG et d’associations, vise à faire progresser l’égalité femme-homme et l’autonomisation des femmes par l’échange, le débat, la mobilisation et le plaidoyer. Il se réunira dans le courant du 1er trimestre 2014 pour entériner l’adoption de sa charte constitutive et sera amené à travailler sur les thèmes du prochain Sommet de la Francophonie qui aura lieu en novembre 2014 à Dakar (Sénégal).

Parmi les invités à la cérémonie de lancement du réseau, étaient notamment présents : le réseau des femmes parlementaires de l’APF, le réseau du Comité d’Aide au Développement (CAD) sur l’égalité homme-femme de l’OCDE, le réseau Genre en action (GeA), le réseau « Femmes, droits et développement en Afrique (WILDAF/FEDDAF), le réseau du développement et de la communication des femmes africaines (FEMNET), le Forum des éducatrices africaines (FAWE), l’Association des femmes africaines pour la recherche et le développement (AFARD), la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH), le Centre de la femme arabe pour la formation et la recherche (CAWTAR) et le « Monde selon les femmes ».

Dans l’espace francophone, les disparités sont flagrantes d’un pays à l’autre. Dans certains pays, les femmes poursuivent leur combat afin que leurs droits soient reconnus dans les domaines de l’emploi, de l’égalité ou des acquis sociaux. Dans d’autres, elles doivent lutter chaque jour pour faire reconnaître leurs droits les plus élémentaires et dans d’autres pays encore, elles n’ont aucun droit, subissent au quotidien, exactions et violences, sont exclues des systèmes scolaires et n’ont aucune protection juridique.

Depuis près de 20 ans, la Francophonie se mobilise en faveur des femmes : dès 1994, lorsqu’ elle s’est engagée pour leur autonomisation dans le cadre de la préparation de la 4ème Conférence mondiale sur les Femmes à Pékin, jusqu’à tout récemment, le 20 mars dernier, où elle a co-organisé le 1er Forum mondial des femmes francophones, l’Organisation internationale de la Francophonie a multiplié les initiatives et soutenu des projets afin d’aider les femmes francophones à faire davantage entendre leur voix.

Source: 0IF