Droit des peuples à la paix



« C’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevés les défenses de la paix. »
ONU


La cloche de paix, siège des Nations Unies à New York © ONU



A l’aube de 2012, les Jeunes Juristes Francophones rappellent la nécessité d’œuvrer au respect des droits des peuples à la paix, approuvée notamment par l’Assemblée générale des Nations Unies le 12 novembre 1984 dans une résolution.

En effet, dans sa résolution 39/11, les Nations Unies ont déclaré que la mission principale de l'Organisation des Nations Unies est de maintenir la paix et la sécurité internationales, ayant à l'esprit les principes fondamentaux du droit international énoncés dans la Charte des Nations Unies.

L’ONU a exprimé la volonté de tous les peuples d'éliminer la guerre de la vie de l'humanité et, surtout, de prévenir une catastrophe nucléaire mondiale, 
convaincue que l'absence de guerre est , au niveau international, une condition primordiale du bien-être, de la prospérité matérielle et du progrès des Etats, ainsi que de la réalisation complète des droits et des libertés fondamentales de l'homme proclamés par l'Organisation des Nations Unies.

En ce sens, les Nations Unies ont lancé un appel à tous les Etats et à toutes les organisations internationales pour qu'ils contribuent par tous les moyens à assurer l'exercice du droit des peuples à la paix en adoptant des mesures appropriées au niveau tant national qu'international.

Relevons que la culture de la paix a été définie dans le résolution 53 des Nations Unies du 6 octobre 1999 comme l’ensemble des valeurs, des attitudes, des traditions, des comportements et des modes de vie fondés sur :

a) Le respect de la vie, le rejet de la violence et la promotion et la pratique de la non-violence par l’éducation, le dialogue et la coopération;

b) Le respect des principes de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et de l’indépendance politique des États et de la non-intervention dans les questions qui relèvent essentiellement de la juridiction nationale de tout État quel qu’il soit, conformément à la Charte des Nations Unies et au droit international;

c) Le respect de tous les droits de l’homme et de toutes les libertés fondamentales et leur promotion;

d) L’engagement de régler pacifiquement les conflits;

e) Les efforts déployés pour répondre aux besoins des générations actuelles et futures en matière de développement et d’environnement;

f) Le respect et la promotion du droit au développement;

g) Le respect et la promotion de l’égalité des droits et des chances pour les femmes et les hommes;

h) Le respect et la promotion du droit de chacun à la liberté d’expression, d’opinion et d’information;

i) L’adhésion aux principes de liberté, de justice, de démocratie, de tolérance, de solidarité, de coopération, du pluralisme, de la diversité culturelle, du dialogue et de la compréhension à tous les niveaux de la société et entre les nations.

Gageons qu’il ne pourra pas se construire de paix durable au sein des Nations et entre celles-ci :

-sans l’élimination des conflits liés à la pauvreté, à l’analphabétisme,

-sans la réduction des inégalités de traitement,

-sans la promotion d’un développement économique et social durable, ni l’élimination de toutes les formes de discrimination les plus élémentaires dans différentes strates de toute société, notamment dans le domaine de l’emploi, de la justice, de l’accès aux biens et aux services, au logement, etc…

-sans l’éradication de toutes les formes de racisme, de xénophobie et de l’intolérance , de violence qui y est associée,

-sans la promotion de la compréhension, de la tolérance et de la solidarité entre toutes les civilisations, tous les peuples et toutes les cultures, y compris à l’égard des minorités ethniques, religieuses et linguistiques.

Rappelons que la même résolution des Nations Unies énonçant le programme d’action pour une culture de paix souligne « le plein exercice du droit de tous les peuples à l’autodétermination, notamment des peuples colonisés ou soumis à d’autres formes de domination ou d’occupation étrangère, lequel droit est consacré par la Charte des Nations Unies et énoncé dans les Pactes internationaux relatifs aux droits de l’homme ainsi que dans la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux figurant dans la résolution 1514 (XV) de l’Assemblée générale de l’ONU en date du 14 décembre 1960 ».

Les Jeunes Juristes Francophones vous présentent leurs meilleurs vœux pour 2012, une année de transformation des valeurs, des priorités, des attitudes vers un meilleur respect de l’égalité des droits et des libertés de chaque être humain, nécessaire à cette culture de la paix.

Les JJF sollicitent, encouragent l’engagement actif de la société civile aux côtés de certaines organisations, associations, et gouvernements afin de promouvoir et d’élargir une véritable culture de paix.



JJF



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