5 JUIN 2O13, Journée MONDIALE DE L'ENVIRONNEMENT




Message de Mme Irina Bokova, Directrice générale de l'UNESCO,


« Penser, manger, préserver » 



L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture estime à 1,3 milliard de tonnes la quantité de nourriture perdue chaque année, alors que 870 millions de personnes restent sous-alimentées. Ce gâchis est inacceptable à l’heure où des millions de gens souffrent de la faim. Avec un impact grandissant sur notre environnement, nous devons trouver des méthodes plus durables pour la production alimentaire. Nous devons réfléchir à ce que nous mangeons afin de sauver notre planète. 

« Penser, manger, préserver », tel est le message de la Journée mondiale de l'environnement. Cela doit commencer par chacun d’entre nous, par notre façon de penser et d’agir. D’où l’importance de l’éducation. 
En tant que chef de file de la Décennie des Nations Unies pour l'éducation au service du développement durable (2005-2014), l'UNESCO s’emploie à autonomiser les apprenants en leur inculquant de nouvelles attitudes et de nouvelles valeurs, en les encourageant à modifier leurs comportements et leurs modes de vie. Le développement durable est notre responsabilité commune et cela implique de faire preuve de sagesse dans notre façon de nous alimenter et de ne pas gâcher la nourriture. Les écoles sont en première ligne dans la lutte contre le gâchis, la faim et la malnutrition. L’initiative conjointe YouthXchange de l’UNESCO et du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) est un exemple concret de notre engagement à promouvoir la durabilité auprès des jeunes. 

L’agriculture est profondément intégrée aux environnements locaux – c’est là que nous devons agir pour développer des pratiques durables qui aient un sens pour les communautés locales. À l’échelle mondiale, l’UNESCO a désigné 600 réserves 

de biosphère comme sites d'apprentissage du développement durable. Beaucoup d’entre elles cultivent des plantes vivrières et textiles biologiques, ce qui contribue à préserver la biodiversité et promouvoir l’emploi rural. Des réserves de biosphère du Luberon-Lure en France et d’Aya au Japon à celle de Dana en Jordanie, les communautés locales élaborent des produits biologiques qui répondent aux besoins tant locaux que mondiaux, selon des méthodes qui favorisent un environnement sain et contribuent à réduire les pertes. 

Rien n’est plus culturel et social que l’alimentation. Par son action pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, l’UNESCO encourage les pratiques alimentaires qui améliorent la qualité de la nutrition et s’appuient sur les traditions locales. Du régime méditerranéen à la cuisine traditionnelle mexicaine, manger local est synonyme de meilleure qualité, de réduction des pertes, d’une moindre empreinte alimentaire et implique de participer à des pratiques culturelles relevant de traditions vivaces. C’est aussi pourquoi il est tellement important de partager les systèmes de savoirs traditionnels et locaux et de s’initier au développement durable grâce aux techniques traditionnelles de chasse, de pêche et d’agriculture. 

De la production, du transport et du stockage à la vente et à la consommation, nous devons mettre un terme au gâchis des denrées alimentaires à chaque étape. Chacun de nous doit repenser ses habitudes alimentaires afin d’avoir un impact sur l’ensemble de la chaîne. C’est ainsi que nous bâtirons les fondements d’une plus grande durabilité. Tel est le message de l’UNESCO en cette Journée mondiale de l'environnement. 


Irina Bokova 
UNESCO








IAN SOMERHALDER EXPRIME SA VISION DU CHANGEMENT ENVIRONNEMENTAL



Ayant grandi dans la Louisiane rurale, Ian Somerhalder a baigné dans la beauté de la nature. Lorsque le pétrole du Deepwater horizon (plateforme pétrolière du Golf du Mexique) s’est déversé suite à l’explosion de la plateforme, la star de The Vampire Diaries - fils d'un entrepreneur en construction et d’une massothérapeute dans la petite ville de Covington, à proximité des zones humides côtières et des marais - a été particulièrement affectée par la catastrophe.


«Cette expérience me poursuit chaque jour », a-t-il déclaré au magazine notre planète. «Je me souviens alors que j’observais la nature autour de moi, avoir été témoin de la dévastation inimaginable causée par le déversement : j'étais alors vulnérable. Partout autour de moi retentissait un sentiment d'impuissance face aux créatures suffocantes et aux familles croulant sous les dettes en regardant leur avenir avec désespoir. J'ai tout de suite su que je ne voulais plus ressentir de nouveau cette vulnérabilité

« A partir de ce moment, j'ai regardé autour de moi et j'ai vu d'autres personnes avec des sentiments similaire prêtes à agir. J'ai observé de nombreuses personnes se rencontrer, mettre en commun leurs réseaux, leurs propres ressources, leur temps et leur énergie, pour s’engager à sauver, assainir, changer et s’activer, c’est alors que j’ai reconnu le pouvoir de l’action collective »

Cette expérience l’a conduit, plus tard cette année- le 8 décembre, le jour de son 32ème anniversaire à mettre en place la fondation Ian Somerhalder à but non lucratif dont la mission comme il le dit est « aussi large que les défis auxquels doivent faire face les humains, les plantes et les créatures. Et de poursuivre : « Nous savons que tous les problèmes sont interconnectés et nous croyons que les solutions le sont aussi ».

Un de ces défis est celui du gaspillage alimentaire. Somerhalder, qui a remporté le prix de la célébrité la plus responsable lors du 2013 International Green Awards, a déclaré: «Il est absolument insensé que 30 pour cent de tous les aliments soient jetés. Cela équivaut à 48,3 milliards de dollars. Pouvez-vous imaginer ce que nous pourrions faire avec 48 milliards de dollars ? Pouvez-vous imaginer la diminution de l'utilisation des pesticides, d’eau et de terre si nous ne produisons pas les 30 pour cent d’aliments qui se terminent à la poubelle ?»

Il n'est pas difficile de faire un énorme impact en opérant de petits changements dans notre comportement. Beaucoup de questions environnementales semblent insurmontables en raison de la plupart des dommages causés par le monde des affaires, mais en ce qui concerne les déchets alimentaires - nous avons juste besoin d'être informés et ensuite d’ajuster nos modes de vie. C'est aussi simple que de s’engager à ne jeter aucun aliment dans votre réfrigérateur: acheter uniquement ce dont vous avez besoin et non ce dont vous avez envie vous aidera à vous assurer que vous disposez de ce dont vous avez besoin pour la semaine à venir, ce qui conduit à zéro gaspillage. 

Sa fondation a encouragé ses membres à entreprendre « un Mercredi sans gaspillage »le jour de la Journée mondiale de l'environnement, pour ensuite s’engager à « une semaine sans déchets » :« Si nous étions tous des consommateurs responsables, nous verrions des changements importants rapidement. Mais je pense que cela est plus profond. Non seulement nous devons être des consommateurs conscients, mais nous devons aussi vraiment changer et devenir des humains conscients. Cela voudrait dire que nous devons faire des choix en gardant à l’esprit nos frères humains et notre planète. »

Il poursuit: «Ce que j'ai appris est que l'environnement nous semble par erreur à l'extérieur de nous-, alors qu'en réalité il est complètement à l'intérieur de nous. C'est précisément ce dont nous sommes faits. Nous le transportons partout où nous allons. Mon ami et mentor, Deepak Chopra, l'exprime parfaitement: «Nos forêts sont nos poumons et nos rivières notre sang ». Nous ne pouvons pas échapper à l'environnement, car il est dans chaque cellule de notre corps. Il n'y a pas de séparation.

«J'aimerais voir plus de célébrités se mobiliser dans l'action en fournissant des informations qui provoque la passion, le talent . « J'ai trouvé que le plus j'exprime mon désir pour une planète verte, plus je découvre combien de gens aspirent à une même harmonie. »

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