Droits humains



Le droit au commerce est-il supérieur au droit à la vie?



















© photo MSF



Durant ces vingt dernières années, l'Inde est devenue le premier fournisseur mondial de médicaments génériques de qualité et  peu coûteux, permettant aux populations les plus pauvres de la planète d'accéder aux soins de santé. Aujourd'hui, la vie de millions de personnes atteintes de paludisme, de Sida, de tuberculose, de cancer, etc, dépendent des médicaments indiens accessibles à bas prix au Sud. A titre d'exemples, 80 % des médicaments distribués par Médecins Sans Frontières aux sidéens du monde proviennent des fabricants indiens.

Cependant, les multinationales pharmaceutiques occidentales avaient prévu de contrôler le marché international des médicaments génériques dès 2015. Le gouvernement indien est donc menacé par de puissants  groupes industriels pharmaceutiques, plus soucieux de protéger leurs monopoles financiers que de sauver les vies des plus démunis de la planète.
Depuis 2006, une multinationale suisse, producteur de médicaments génériques, a  attaqué la législation indienne sur les brevets  dans le but de stopper cette production des médicaments génériques à bas coût. Après une âpre bataille judiciaire, la Cour suprême indienne se prononcera sous peu sur la problématique de propriété intellectuelle soulevée par le géant suisse.
L'adoption d'un arrêt sonnant le glas de la production indienne, n'aurait que pour corollaire la mort de milliers de personnes dans le monde, lesquelles ne peuvent accéder au prix des médicaments produits en Occident.

Dans ce monde de la finance, toujours en panne de valeurs humaines, le droit au commerce, à la rentabilité est certainement supérieur au droit à la vie des plus pauvres. Rappelons en tout état de cause que le droit à la vie est un droit fondamental qui transcende les autres droits existants.

YM


















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- Le reportage page 4: Menace sur la pharmacie du monde:
http://www.cncd.be/dlm-Demain-Le-Monde-no17

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